L’œil est l’un de nos principaux organes sensoriels – et l’un des plus complexes. L’œil humain est capable d’absorber et de traiter instantanément plus de dix millions d’informations à la seconde. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment il fonctionnait ? Et comment les images que nous voyions étaient générées ? Ou quelles parties de notre corps participaient à ce processus complexe ? Nous allons vous fournir des explications détaillées sur l’œil et tout ce qui le concerne – de son anatomie et sa structure à ses fonctions.
L’œil fonctionne de manière similaire à une caméra vidéo. En d’autres mots, ses différents éléments coopèrent pour nous permettre de visualiser le monde qui nous entoure.
Une petite région d’une grande importance : la zone fovéale mesure moins de deux millimètres mais elle assume des tâches essentielles. Située au centre de la macula, elle contient un très grand nombre de cellules sensorielles nous garantissant la meilleure acuité visuelle possible ainsi qu’une vision en couleur durant la journée. Quand nous regardons un objet, nous tournons automatiquement les yeux de manière à pouvoir le reproduire sur la fovéa.
Le nerf optique est chargé de transmettre les informations de la rétine au cerveau. Il se compose de plus ou moins un million de fibres nerveuses (les axones), fait environ 5 millimètres d’épaisseur et quitte la rétine par la papille. Cette dernière est également appelée « point aveugle » car elle est dénuée de cellules sensorielles. C’est pourquoi l’image générée par le cerveau à cet endroit correspond en fait à un point noir, mais sera compensé pour ne pas le percevoir. Nous n’avons donc pas conscience du point aveugle car le cerveau « comble » la faille.
Des yeux en bonne santé s’adaptent automatiquement, sans aucune aide, pour nous permettre de voir de près et de loin et de percevoir les objets nettement, quelle que soit la distance à laquelle ils se trouvent. Cette capacité à voir les objets clairement à différentes distances est appelée l’accommodation. L’élasticité du cristallin est un facteur clé de cette aptitude.
En l’absence de déficience, le cristallin peut changer de forme et s’adapter à la vision de près ou de loin en fonction de ce que nous voulons voir. Normalement, le cristallin est plat et allongé – la forme idéale pour distinguer les objets éloignés. Mais si nous regardons un objet de près, il se bombe pour passer en vision rapprochée et nous permettre de voir les objets situés à proximité. L’accommodation est toujours déclenchée par l’apparition d’objets flous sur la fovéa.
La vision dans un environnement très lumineux (vision photopique ou vision de jour) est assurée par les cellules sensorielles chargées de la vision en couleur : les cônes. La pupille participe également à la vision de jour : plus il y a de lumière et plus elle rétrécit. La pupille s’adapte aux différentes intensités de lumière et régule la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil. C’est ce qu’on appelle l’adaptation visuelle.
La vision de nuit et au crépuscule.
La nuit, nos yeux passent de la vision de jour (vision photopique) à la vision de nuit (vision scotopique). Des yeux en bonne santé mettent environ 25 minutes à s’adapter à l’obscurité. Moins il y a de lumière, plus les cellules sensorielles chargées de la vision de nuit, les bâtonnets seront actifs. Simultanément, les pupilles se dilatent pour laisser pénétrer autant de lumière que possible. Des yeux en bonne santé n’ont aucune difficulté à s’adapter aux changements de lumière.
Des maladies héréditaires, certains médicaments, des blessures et une carence en vitamine A peuvent entraîner une réduction de la vision la nuit ou au crépuscule. Ce problème touche de nombreux porteurs de lunettes. Les pupilles doivent se dilater plus par faible luminosité. Il en résulte une profondeur de champ réduite et une vision spatiale limitée, auxquelles viennent s’ajouter des réflexions et un manque de contraste qui fatiguent les yeux.
Et saviez-vous que notre vision de nuit jouait également un rôle dans la sécurité à bord des avions ? Au décollage et à l’atterrissage, l’éclairage de la cabine est tamisé pour que les yeux des passagers et de l’équipage puissent s’adapter immédiatement aux nouvelles conditions de luminosité en cas de crash. Cela permet de gagner de précieuses secondes en situation d’urgence.
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